Le beau temps s'installe. L'herbe (et les fleurs) poussent déjà beaucoup. Nous avons commencé le travail du sol au ras des pieds de vigne. Les chevaux "Joyeux" et "Indice", son compagnon qui a été appelé en renfort afin de ne pas se faire prendre de vitesse par l'avancement rapide de la végétation, s'activent mais avec précaution.
Les premiers bourgeons éclatent déjà sur les jeunes plants des quartiers précoces.
La météo nous annonce un retour du froid pour la semaine prochaine. Espérons qu'il ne soit pas trop important. C'est vrai que le risque de gel sera d'une longue durée cette année, car il y a risque dans notre région jusqu'à début mai...
VAISON LA ROMAINE 1992 – De sinistre mémoire… Pourquoi je vous en reparle ?
Suite aux pluies torrentielles, et à la catastrophe de Vaison la Romaine en 1992, une petite partie de notre fabuleux vignoble de Rasteau avait fortement été endommagée. Nous l’avons retapé, chouchouté, bien préservé mais après les vendanges 2006 nous avons décidé de refaire cette partie de 1 hectare environ. Les ceps de vigne avaient vraiment souffert, nous leur avons finalement offert 14 ans de vie supplémentaire.
Nous suivrons au cours des saisons le rythme des travaux (de l'arrachage jusqu'à la plantation, puis la première vendange).
Avec la clémence de l’hiver jusqu’au 23 janvier 2007 :
- Nous avons pu commencer par la création d’une fosse pédologique (jusqu’à 2 m) le 15 janvier. Elle nous permet d’observer l’état du système radiculaire des ceps en place avant arrachage et leur exploration du terroir, la vie microbienne dans le sol, son aération et sa compacité éventuelle, sa texture et sa structure. Elle permet également d’effectuer les analyses physico-chimiques des sols et sous-sols afin de pouvoir corriger en cas de carence ou de déséquilibre des différents éléments minéraux.
- Nous avons ensuite commencé l’arrachage des souches le 19 janvier puis le ramassage des souches et des racines avec brûlage des racines afin de ne pas répandre de maladies.
Immédiatement après les vendanges, les travaux fondamentaux recommencent dans le vignoble.
Ici Henri laboure une rangée sur deux pour enfouir et dynamiser toutes la matière organique accumulée et la mettre à disposition des racines de la vigne. Elle sera transformée par les micro organisme du sol et disponible pour la vigne au printemps prochain.
Ici Frédéric a tondu une rangée sur deux pour broyer l’herbe et créer un lit de matière organique.
Dans les deux cas, la rangée d’à côté reste entière avec ses fleurs, véritable nid pour tous les insectes (abeilles, et coccinelles sur les photos) et même les animaux (les perdreaux par exemple peuvent y nicher). Ce réel réservoir écologique est de plus un piège naturel pour les feuilles qui vont rester prisonnières lors de leur chute aux premières gelées. Elles peuvent ainsi constituer à leur tour, lors du broyage, la moitié des apports nécessaires en matière organique.
La petite équipe qui avait débutée la cueillette des premiers raisins jeudi est restée afin de compléter un effeuillage méticuleux commencé il y a déjà plusieurs jours. Celui-ci permet de dégager les grappes qui peuvent ainsi finir de mûrir généreusement chauffées par le soleil.
Ce matin par contre tout le monde sécateurs à la main…
J Superbe ! J
Les prélèvements de raisins que nous avons effectué ces derniers jours, donnent des résultats étonnants.
Tant au niveau des anthocyanes, des tannins que des maturités phénoliques tous les espoirs sont permis. On croise les doigts… Le début des vendanges est prévu jeudi pour quelques roussannes, mais surtout lundi pour de bon.
La fête de la véraison célèbre à Châteauneuf la période où les grains de raisin commencent à prendre la couleur de leur maturité.
Frédéric est allé faire un tour ce matin dans les vignes. Il a pu constater que la véraison est quasiment terminée pour les Syrah, et est en cours pour les Grenache.
Nous avons effectué fin juin un effeuillage léger de l’intérieur des vieux gobelets afin de maintenir les grappes mi ombre mi soleil, tout en facilitant la ventilation.
Aujourd'hui malgré la canicule et la sécheresse, la vigne à Beaurenard se comporte merveilleusement bien.
Les racines s'enfoncent plus profondément encore dans les cailloux pour rechercher l'humidité, et préparer le stade suivant : la véraison.
Fin de nouaison pour les Mourvèdres.
Le port élancé de ce cépage est caractéristique.
Il tend les bras vers le soleil...
Serait ce une année propice au Mouvèdre ?
Il semblerait, mais la suite nous le dira !
La floraison
Une odeur subtile se répand dans le vignoble.
Selon les variations du climat, les fleurs vont donner plus ou moins de fruits.
Le temps de la semaine dernière nous donne des soucis car le grenache a tendance à y être sensible. Dans ces cas là, la fleur avorte et ne se transforme pas en fruit (c'est la coulure).
Une petite coulure naturelle est parfaite, mais il n'en faut quand même pas trop !