Jean Le Cam : « Eric Tabarly m’a initié au Châteauneuf - du - pape »
ENTRETIEN
Le bateau du navigateur breton a chaviré pendant le dernier Vendée
Globe, l’obligeant à abandonner au large du cap Horn.
Le Figaro – Aviez –vous eu le temps de fêter la nouvelle
année à bord du « VM Matériaux » ?
Jean LE CAM. –
J’avais débouché un bordeaux dont j’avais bu un verre. Avant mon départ, le propriétaire du château Teynac m’avait offert six bouteilles que
je gardais précieusement. Quand j’ai chaviré le 6 janvier, j’ai tout perdu. Une caisse de saint julien vogue quelque part au large du cap Horn
Le marin breton aime t-il boire du vin en
mer ?
Le vin représente la convivialité, le partage. En mer, c’est plus difficile. La course en solitaire ne sied pas
au vin. J’apprécie davantage le vin à terre.
Que représente t-il pour vous ?
Le vin permet de voyager d’un endroit à un autre ou dans le temps, à travers les millésimes.
Faites-vous des découvertes ?
Quand je fais escale dans le pays, je suis curieux de goûter les vins chiliens et argentins.
J’aime les très bons champagnes, les bourgognes et les vins du Centre-Loire, comme les
menetou-salon.
Gardez vous un souvenir lié au vin ?
J’avais 21 ans. Pendant mon service militaire, j’ai navigué avec Tabarly en 1981, la Whitbread, un tour du
monde sur le Pen Duick VI puis la Transat en double, Saint Barth-Lorient. Il avait été intronisé « Chevalier de Chateauneuf du Pape par l’Echansonnerie des Pape ». Il m’a fait aimer ce vin.
Quels prochains défis ?
Un livre sur mes trente ans de courses au large puis la Transat Jacques Vabre en novembre 2009 et la Route du
rhum en 2010.
Propos recueillis par Claudine ABITBOL.