Le retour du cheval de labour
Olivier Pichaud, 36 ans, n’utilise jamais de tracteur pour labourer les 6 domaines viticoles dont il s’occupe. Cet ancien responsable du laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’école agrobiologie de Beaujeu effectue tous ses travaux de viticulture avec son cheval « joyeux ». « J’interviens pour les différents travaux du sol (labour intégral, décavaillonnage, binage) soit en plaine soit en coteaux soit sur des banquettes ou des terrasses qui sont très pentues, là où le tracteur ne passe pas ». Ce "mordu" de chevaux estime que le labour effectué par un cheval ne tasse pas la terre « car la traction est plus horizontale que verticale, c’est donc beaucoup plus doux ». De plus, le sol n’est pas retourné trop profondément, ce qui permet de ne pas avoir de vibrations mais surtout de travailler lentement « car on sait que la compaction est directement induite par la vitesse d’avancement des outils ». Toutes ces attentions permettent ainsi aux micro-organismes de nourrir directement la vigne « afin de redonner un véritable sens en terme de typicité et de terroir ».
Joyeux travail ici autour des racinés (porte greffe) que nous avons planté en début d'année : décavaillonage.
Ce travail est peaufiné à la main avec une houe...